Le Wip
Tiers-lieu culturel, événementiel, coworking
Interlocuteurs :
Le projet d’un nouveau tiers-lieu
Le Wip, c’est d’abord un projet de réhabilitation d’un ancien atelier électrique de l’usine historique SMN (Société Métallurgique de Normandie), en particulier la grande halle, en pleine zone économique dans la banlieue de Caen.
C’est aussi le projet Wip, lui-même, qui est la structure de gestion du lieu et le promoteur d’une nouvelle idée de
tiers-lieu.
Les objectifs du Wip :
- Créer des modes de travail, de création et de production basés sur le collaboratif et le partage, respectueux des principes de l’économie circulaire ;
- Faciliter les interactions sociales et leur diversité, pour permettre à chacun de consolider sa place de citoyen engagé sur son territoire de vie et « faire société » ;
- Développer les imaginaires pour créer et consolider les transitions écologiques, économiques et sociétales nécessaires au fameux « monde d’après ».
3000 m2
de surface de bâtiment
100
partenaires
15
événements organisés par mois
Au service du territoire
Sur ce site, le Wip offre plusieurs services opérationnels pour les entrepreneurs de tous bords :
- Des espaces de coworking « doux » ;
- Des espaces pour de grands événements grand public et business ;
- Des salles de réunion et de formation ;
- D’autres développements sont en cours : une offre de service RSE pour les entreprises, l’aménagement des extérieurs (2 hectares) et le compagnonnage de porteurs de projets à impact.
Du conseil et de l’événementiel avec une SCIC
Cette restructuration a couté 7,5 millions d’euros, études et tiers-lieu de préfiguration (la Cité de Chantier) compris, portée par les collectivités locales.
La Grande Halle, propriété de la SEM Normandie Aménagement, dans le cadre d’une concession d’aménagement de Caen La Mer, a été réhabilitée grâce au financement de l’Union Européenne, de la Région Normandie, de la communauté urbaine Caen La Mer, de la ville de Colombelles, de l’ADEME, de l’EPFEN et de Normandie Aménagement.
La maîtrise d’ouvrage du chantier a été portée par Normandie Aménagement et l’EPFEN, la maîtrise d’œuvre par Construire et Encore Heureux et le collectif ETC pour la Cité de chantier. La maîtrise d’usage et l’expérimentation du projet de tiers-lieux ont été réalisés par le Wip.
La SCIC (Société coopérative d’Intérêt Collectif) Wip est une entreprise privée, sous forme de SAS à capital variable. Elle relève de l’économie Sociale et Solidaire (ESS), est en cours d’agrément ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) et délivre pour certaines de ses activités des Services d’Intérêt économique Général.
Le bâtiment a été réhabilité par Normandie aménagement, est géré par le Wip qui loue aux occupants au travers d’un bail 3/6/9 ans, anime le lieu et développe une programmation culturelle ainsi que des ateliers et parcours aux différents publics : entreprises, associations, salariés, indépendants, familles, artistes, citoyens, etc.
Les ressources financières du Wip, structurées en SCIC SAS, sont composées de :
- Événementiel, locatif, conseil, diffusion 70% ;
- Appel à projets d’amorçage de projet (culture, insertion, citoyenneté, économie circulaire) 30 %.
La collectivité n’est pas présente dans la gouvernance, ni dans le fonctionnement, et n’intervient donc pas dans la « prestation d’animation locale ». Afin de renforcer son assise et son développement, le Wip doit faire face à un enjeu d’ouverture et de diversification du sociétariat : habitants, entreprises, collectivités.
Impliquer encore plus les acteurs du territoire
50 sociétaires ont été impliqués dès l’origine dans la réhabilitation d’un bâtiment emblématique de l’histoire industrielle du territoire.
Cette mobilisation doit se poursuivre par une agrégation renforcée d’acteurs : les entreprises et les collectivités au-delà de l’investissement initial dans la réhabilitation du bâtiment.
Le Wip doit aussi affirmer auprès des entreprises sa capacité à être un lieu ressource, de projets collectifs, appropriables, au-delà de seules prestations de services.
Le pouvoir d’agir
Le leitmotiv du Wip est bien écrit :
« le pouvoir d’agir pour tous » au travers d’un compagnonnage de porteurs de projets à impacts, mais aussi d’artistes en voie de professionnalisation.
Pour le Wip, il s’agit de transformer l’essai du modèle économique hybride qui n’a pas pu se déployer sur une année entière du fait de la crise sanitaire sur les 24 derniers mois.
L’une des priorités est sans conteste, de renforcer la communauté d’acteurs et de contributeurs associés au projet collectif. Cela passera par la nécessité d’impliquer les entreprises et les collectivités dans la gouvernance du Wip.
Les principaux chantiers stratégiques sont bien identifiés :
- Développer la fonction de lieu d’animation péri-urbain qui n’est pas un lieu de destination évident, à ce jour ;
- Développer les fonctions de « lieu ressource » pour les activités culturelles : ressourcerie, résidences d’artistes ;
- Développer les chantiers participatifs mixant les publics.
